PUBLIC :
LEA accueille entre 160 et 190 personnes par an, orientées par des travailleurs sociaux, des professionnels de l’emploi (Pôle Emploi, PLIE, SIAE, …..) et de la santé (médecins spécialistes, CMP, psychologues….) et des structures associatives. Il arrive que les personnes viennent par le« bouche-à-oreille ».
Qu’elles soient bénéficiaires du RSA, relevant des dispositifs MDPH, en souffrance psychique, elles expriment la plupart du temps un grand isolement, une perte de confiance et une difficulté à se projeter, dans un contexte leur apparaissant sans issue, et verrouillé (déterminisme, fatalisme parfois teinté de victimisation ou de culpabilité)
Une dégradation du contexte socio- économique nuisant à la cohésion sociale, poussant à l’individualisme, et favorisant une exclusion encore plus importante et un sentiment d’abandon chez les personnes reçues pourrait expliquer ce phénomène.
Elles ont perdu l’estime d’elles-mêmes, se sentent dévalorisées, exclues, inutiles.
S’ajoute un mal-être (malaise) qui à l’extrême peut être un « pas être », renforcé dans un contexte sociétal où vivre dans le présent et dans l’avenir ne font pas sens en dehors du ressenti d’être à la marge.
L’association accueille une majorité de femmes, avec une augmentation sensible du nombre des hommes.
La moyenne d’âge est stable (autour de 40 ans).
Le nombre de personnes isolées augmente, alors que celui des familles monoparentales baisse de manière significative.
Les niveaux de formation V, V bis et VI sont les plus représentés.
Le nombre de personnes relevant des dispositifs MDPH (AAH, RTH, orientation professionnelle milieu protégé…) est en hausse significative.
La mise en place d’un Groupe d’entraide mutuelle (GEM) au 2ème semestre 2006, formalisé en association d’usagers en juillet 2009 peut expliquer en partie une augmentation du nombre de personnes handicapées psychiques, mais n’explique pas la proportion plus élevée globalement de personnes demandant une reconnaissance TH
La pression, le discours actuel autour du « devoir travailler, « il faut travailler » généralisé, élément de reconnaissance dans notre société, les pousse à faire des démarches vers l’emploi, pour pouvoir s’identifier à la norme, parfois à l’encontre de leur souhait.
Leur réalité (handicap) confrontée à la réalité du monde du travail peut accentuer le sentiment d’incapacité et d’inutilité.
PRESENTATON DE LA STRUCTURE :
LEA, lieu de socialisation, qui participe au développement des possibilités de libre-choix ne se situe ni dans le champ de l’insertion professionnelle, ni dans le champ médico-social. Elle est un lieu atypique misant sur la diversité et l’ouverture, un « entre-deux » qui permet de préparer et/ou d’accompagner la personne dans la singularité de son parcours, dans les démarches d’assistances sociales diverses, vers l’emploi, ou l’accès aux soins.
LEA est une structure très souple pour la prise en charge des personnes. Elle est un lieu d’assistance, et non d’assistanat (étayage, à côté)
Elle existe autour de valeurs d’entraide, d’écoute et de mise en lien entre les personnes.
L’accompagnement (approche, suivi) s’effectue sur la base du Volontariat, et du respect de la personne, qui pose elle-même les objectifs qu’elle souhaite atteindre, et à son rythme.
L’équipe constitue un étayage pour les personnes qui vont elles-mêmes s’emparer des outils nécessaires et rassembler les morceaux de leur puzzle.
La démarche de LEA est basée sur une grande adaptation à chaque personne.
L’association travaille avec un réseau important de partenaires relevant des différents champs : social, parcours de soins, professionnel, culturel et sportif.
Approche méthodologique du dispositif d’aide :
La démarche de LEA est basée sur une grande adaptation à chaque personne.
Si l’accompagnement (l’approche, appui) est basé sur une adaptation très fine à la situation et aux attentes de chaque personne accueillie, cela ne signifie pas que cette démarche est passive. Au contraire, elle est basée sur une méthodologie, un savoir-faire, des expériences et des compétences complémentaires, très spécifiques et formelles.
Les personnes nous contactent le plus souvent orientées par des travailleurs sociaux, des professionnels de structures associatives, de l’emploi ou des professionnels de santé (cf les orientations).
Lorsqu’on arrive à LEA, l’Accueil est assuré, et qu’il soit physique ou téléphonique, c’est un premier contact, important, qui va permettre de formaliser la rencontre dans le temps et dans l’espace en fixant un rendez-vous pour un premier entretien.
Les personnes arrivent avec leur histoire et leur parcours mais sans contrainte ou enjeu.
La démarche est volontaire et l’accompagnement personnalisé.
La personne doit trouver quelque chose, matière à réflexion. Nous ne faisons pas d’occupationnel…
Même si la prise de contact peut être vécue comme incitée ou forcée, la démarche et le travail qui s’ensuivront, nécessitent l’adhésion de la personne à une visée commune conforme aux objectifs qu’elles s’est fixés.
Le premier entretien, ses enjeux
Pas d’entretien directif car pas d’objectifs pré-établis, pas de grille, de protocole, ni d’entretien « clinique » ; mais un recueil du discours, de l’expression.
Comment la personne vit-elle sa situation ? Y-a-t-il des objectifs ? C’est l’amorce d’une relation à partir de laquelle doit s’instaurer un lien de confiance
Présentation de l’association et des activités.
Evolution de la personne quant aux objectifs qu’elle s’est fixés, ou évolution des objectifs.
La participation (ou pas) aux ateliers
La participation aux ateliers, sans être obligatoire fait partie des objectifs de LEA, lieu de socialisation : renouer des liens sociaux, échanges, créations…
Les personnes viennent souvent à LEA avec l’objectif de rencontrer d’autres personnes.
Malgré leur souhait, elles ne sont pas toujours en capacité d’intégrer un groupe, même restreint.
A l’association LEA, la notion de groupe est étroitement liée à celle de la mixité sociale.
La diversité des parcours et des expériences des participants aux différents ateliers, réunis autour d’échanges, de créations, et/ou de réalisations communes, engendre une dynamique motrice favorisant le partage et l’entraide, permettant de valoriser les savoir-faire et les compétences. (Autonomie, qualité des productions, partage, entraide)
Le sentiment d’appartenance à un groupe casse le sentiment d’isolement souvent exprimé initialement.
Notion d’identité de groupe
Le groupe favorise les changements, la prise de risque et la créativité.
C’est, pour la personne, l’occasion de pouvoir prendre conscience, et de travailler sur d’éventuelles difficultés, mais aussi de pouvoir reprendre confiance en soi.
S’évaluer, « poser ses valises », prendre le temps. Le groupe et (le regard de l’autre)
Le groupe permet de
Pour l’équipe, la situation de groupe est une possibilité de repérer les freins à l’évolution souhaitée vers les objectifs que la personne s’est fixés lors des entretiens, mais également des éléments à valoriser afin de pouvoir ajuster au mieux son action.
(lien de confiance à établir pour une revalorisation et pour marquer l’encrage que peut générer une dynamique de groupe)
Valoriser des savoir-faire, des compétences (autonomie, qualité des productions, partage, entraide)
Pour la personne, pouvoir (prendre conscience) et travailler sur d’éventuelles difficultés.
Pour l’équipe, possibilité de repérer des freins à l’évolution souhaitée vers les objectifs fixés par la personne lors des premiers entretiens.
(lien de confiance à établir pour une revalorisation et pour marquer l’encrage que peut générer une dynamique de groupe)
Le suivi individuel
La personnalisation de l’accompagnement, un moment pour faire le point ; notion d’adaptation à des situations et des demandes singulières. « Plasticité » (rejoint la notion de structure souple) des modalités de l’accompagnement, et des moyens proposés.
L’association LEA n’est pas un lieu de soins mais peut être un relais dans une démarche d’accès aux soins.
Maintient d’un lien « privilégié » pour aborder des difficultés personnelles que les groupes ne permettent pas d’exprimer.
Ces entretiens permettent également à la personne de parler des (bénéfices) qu’elle peut tirer d’une activité, et des difficultés qu’elle peut rencontrer.
Evolution de la situation de la personne quant aux objectifs qu’elle s’était fixée.
En guise de conclusion(s), notre finalité
Résumer les apports (évaluables ou pas (mieux-être) ) de notre action et notre motivation dans le contexte socio-économique actuel. Développement en gardant nos engagements et notre optique de base…